Varanasi - Benares

 

Varanasi (Benares)


Deuxième épisode à Varanasi, et deuxième désagrément ce qui fait que je suis parti le lendemain. D'abord, le Ganges est en cru et donc bien haut, inondant les « ghats » tout les cent mètres. Les Ghats sont ces marches descendant vers le fleuve sacré où tout se passe : baignade mystiques, baignades plus prosaïque au savon, lavage de linge, lavage de buffles qui en profitent pour finir leurs processus digestifs, et bien sûr le favori de tout le monde, les bûchers crématoires qui rendent à la rivière les cendres de dizaines d’hindous, de l’aube à la minuit ! Donc, la ballade principale a faire ici n’est pas faisable. Reste la ville moderne, une horreur chaotique et polluée d’une saleté bien pire que tout ce que j’ai vu en Inde, et la vieille ville, le bazar juste derrière les ghats avec ses ruelles minuscules et tortueuses a souhait. Et c’est la que règnent les guides et rabatteurs en tout genre, incapable de comprendre que votre argent n’est pas destine a finir sa course dans leur poche, en échange d’explication sur tout les temples et endroits sacrés qui pullulent ici, et après être passé par la boutique de soieries de l’oncle ou du cousin.
Fort superbes soieries d’ailleurs, j’en ai achetée plusieurs, bien sûr de la plus belle qualité au meilleurs prix !!! Tout ceci rend Varanasi très désagréable, non seulement pour moi mais pour plusieurs touristes que j’ai rencontre par la suite.
C’est très dommage car cette partie antique de la ville est tout a fait fascinante, avec ses maisons et temples d’un age si grand que tout le reste parait éphémère et dérisoire. Au Temple d’or, le Kashi Vishwanath Temple, le saint des saints de l’hindouisme, dédié à Shiva Seigneur de l'univers, j’ai eu droit au grand jeu. Tout a commencé par un arrêt au poste militaire où le sergent du jour a prit toute mes coordonnées, suivi d’une pause chez le gardien de chaussure et une lecture du texte en anglais qui dit que le temple est interdit au non-hindous. Dix secondes plus tard, j’entrais par la grande porte escorté par deux solides gaillards de l'armée indienne. Mon guide du moment (100 roupies) m’a conduit au cinq sanctuaires où les brahmines de garde m’ont fait dire des choses en sanscrit en me marquant au front du tilak du bon pèlerin (100 roupies chacun sauf un ou pour des raisons restées obscures il ne faut rien donner!?).
Après tant de bénédictions de mon nouvel ami Shiva, que pouvait-il m’arriver?
L'amour des vaches.
Comme les singes à Shimla, les vaches sont partout à Varanasi. Mais des singes en ville, c'est plus petit et plus loin et que des vaches dans une ruelle.
Imaginez une vache adulte et sa copine derrière elle dans une ruelle d'un mètre cinquante de large. Ce qui laisse une bonne de trentaine de centimètres pour passer. La belle affaire, vous allez me dire.
Mais voila, nos deux vaches se sont auparavant vautrées avec délice dans un bain de bouses bien luisantes qui leur collent aux flancs, comme par hasard du coté ou je dois passer!
Je me dis: "Si elle ne bouge pas, je passe en vitesse et ça joue!".
Mais bon, vous savez prédire les mouvements latéraux d'une vache indienne, vous?? Moi pas! Et c'est donc avec trépidation que l'on doit croiser le placide animal dans sa robe constellée d'engrais. Et il y en a comme ça tous les cinquante mètres. Ah, c'est pas la Charolaise de nos contrées, coiffée, brossée, briquée, frisée tous les matins!!!
Comprenez moi bien, même prise longitudinalement, la vache indienne n'est en rien menaçante cote prou: les cornes, même de belle taille, sont moins dangereuses que les moustiques. C'est coté poupe que réside le péril, sous cette belle queue qui bat la mesure. Imaginez la même ruelle d'un mètre cinquante et notre ami Clarabelle jouissant d'un tas d'ordure odoriférante dégorgeant de peaux de bananes et de mangues bien mur après des heures dans les quarante à l'ombre de Benares. Pour
Clarabelle, c'est l'extase. Le nirvana même, vu l'endroit ou nous sommes. Pour moi, qui arrive coté sud et me retrouve nez à queue avec l'effroyable orifice, c'est le moment fatidique: va-t-elle lever la queue au moment ou je passe et se libérer de son fardeau??!
J'entends d'ici certains d'entre vous élevés à la campagne se gausser de mes angoisses bétaillères si parisiennes. Que voulez vous, mon expérience animal en ville veut que tout ce qui rampe plus gros qu'un cafard, qui vole plus vite qu'un pigeon avec un bec crochu, ou qui chie plus haut qu'un caniche ne puisse évoquer en moi que trouille ancestrale et dégoût hyper-civilisé!!

Varanasi ( Benares ).

 

Four years ago when I first visited Varanasi , I was so displeased with the holy city that I left after twenty four hours.
Same thing this time around. I find Varanasi quite unpleasant, albeit with two extraordinary parts that can make up for the polluted and chaotic nightmare that is the modern city.
The first are of course the ‘Ghats’, the steps going down to the river Ganga (the Ganges) where everything happens: mystical bathing to wash away sins and spiritual blemishes, more prosaic bathing with soap, washing of clothes, washing of buffaloes and cows (who also use the river as one giant cattle toilet), and everyone’s favorite, the burning ghats where the bodies of dead Hindus are cremated, thereby guaranteeing the recently departed an express lane to Nirvana and an end to endless reincarnations.
Unfortunately, what with monsoon rains and Ganga very high, the ghats are under water in several places, making the stroll along their lengths impossible.
The other good part of Varanasi is the old city, the bazaar, right behind the ghats. The problems here are the touts, would-be guides and assorted ‘agents’ of this or that silk shop or whatever… They’re everywhere at all times and will not take "no" for an answer. It’s nearly impossible to be rid of them, and I failed completely in my attempts.
Young Babu was very nice, pleasant and eager, and a most efficacious agent for his uncles’ silk shop!!! I bought several items for far more money than I intended, yet still cheap by Paris prices, and so utterly beautiful that leaving without them was simply not an option!!
The tourist highlight was my full visit of the Kashi Vishwanath Temple , dedicated to Shiva Lord of the Universe.
It is the most sacred Shiva temple in India , and even though the structure only dates back to the 18th century, the emplacement and the lingams (rounded stones representing Shiva) are old beyond human reckoning.
There are five sanctums within the temple, each with its own lingam, its own Brahmin, and its own baksheesh requirements. I went through all fives, repeated Sanskrit mantras under the brahmins’ guidance, engaged in bonding with the godhead, was repeatedly marked in red and white tilak on the forehead, was given several necklaces and garlands of jasmine flowers, all for a mere 100 rupee “donation” at every lingam!!!

 

The cows of Varanasi are another “fun” thing.
Just like the monkeys in Shimla, cows are everywhere in Varanasi. But monkeys are small and aren't concentrated in tiny and narrow alleys.
Varanasi cows, however, tend to be large and wide, travel in small groups, and are covered in dung if they haven’t bathed in Ganga yet!
Imagine Clarabelle Cow and her girl-friend parked in a narrow alley in front of a large pile of banana peals and rotten mangoes, slowly fermenting in the 110°F heat.
Now when you take two three-foot wide cows in a five-foot wide alley, the two feet left beside the placid beast are quite enough to pass by as long as Clarabelle and Blondie stay put. If they move at the moment you pass by, you’d better be ready to enjoy your new manure outfit!!!

I can hear from here some of you laughing at my cattle travails. But when you’re a city boy through and through, anything moving faster than a cockroach, flying quicker than a pigeon, or shitting higher than a poodle can only evoke ancestral fears and hyper-civilized disgust!

     
     
     
     
     
     
     
         
 
         
         
         
 
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